lundi 18 août 2008

Pourquoi Dieu créa-t-il la vieillesse? (Première Partie)

La santé de ma grande-mère de ne va pas bien du tout. Mamie est
encore tombée et devra sans doute aller à l'hôpital, car elle ne se
rétablie pas. Cet après-midi je lui ai donc rendue visite pour lui
lire la Bible. C'est un de ses plus grands plaisirs, mais elle n'a
plus la force pour lire, encore moins être assise.

Je lui ai demandé si elle avait un passage que je devrais lire. Elle
m'a dit que non, mais je devrais lire ce qui me semblait bon. J'ai lu
le Psaume 63 et les deux premiers chapitres de Philippians. J'avais
des intentions par ces passages. En effet, ils parlent de chercher
Dieu, avoir soif de Lui, méditer sur Lui lorsque nous sommes couchés
au lit (Mamie ne peut plus se lever), être dans la joie malgré la
souffrance, et ce que Dieu nous a donné en Christ.
Mais malgré ces intentions j'ai failli pleurer quand j'ai lui ai lu
Philippians 1 verset 21, "En effet, Christ est ma vie et mourir
représente un gain." J'aime ce verset et je lisait le chapitre en
pleine connaissance qu'il se trouvait là. Pourtant le contexte dans
lequel je l'ai lu ne me semblait pas le bon. Je ne suis pas sûr à
quoi était dû le malaise.
Pour le jeune que je suis, ce verset est une perle. Ces quelques mots
me motivent de vivre ma vie à fond, de vivre comme si chaque jour
était mon dernier. Il m'inspire de la joie, car que je vive ou que je
meure, je suis gagnant car j'ai Jésus. Pour le jeune que je suis, cet
un verset sur lequel je peux construire ma vie. C'est une devise
inébranlable, car elle dit que 'vivre est bien (j'ai Christ), mourir
est encore mieux, car j'ai plus de Christ!'
Mais lire un tel verset à sa grande-mère de 75 ans est une autre chose:
Je me suis senti gêné, car je ne connais rien de la souffrance et
elle n'a connu que quelques années sans. Impudence inouï que de dire
à Mamie comment mourir. Oui, la mort, deuxième raison de mon gêne.
Oser parler de la mort à sa grande-mère alors qu'elle vit peut-être
ses dernières heures. Ma grande-mère aime le Seigneur. Si Dieu
pardonneras quelqu'un en France de ses pêchés, ce sera ma grand-mère.
Elle se reconnaît enfant de Dieu, par la grâce de Dieu, obtenue par
la foi dans le sang de Jésus. Alors pourquoi pas lui parler de la
mort? C'est un belle chose, non? Peut-être je m'en serais senti le
droit avec un ami de mon âge, mais avec ma grande-mère, ces perles
m'ont laissé un goût en bouche doux et amère. Ensuite je me sens mal
placé pour lui parler d'une chose dont j'ignore presque tout, alors
qu'elle a des années d'expérience personelle.

(Photo de Jiamin Choo)

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