mercredi 26 novembre 2008

Christ pour le monde

Une amie m'a dit ce qui ce trouvait à la première page de la Bible de Ganzo Uzimura, un missionnaire qui passa toute sa vie au Japon. On y lisait:
"Moi pour le Japon
le Japon pour le monde.
Le monde pour Christ
et tous pour Dieu."
- Ganzo Uzimura -
Elle m'expliqua qu'elle voyait en moi cette même passion qu'avait Uzimura pour sa nation et le salut de son peuple. Bien que je ne suis pas d'accord avec elle concernant le degré d'intensité de mes sentiments, je vois le sens de ce que dit Uzimura. Effectivement j'ai été à même de pleurer à genoux que Dieu sauve quelques personnes dans mon village, dans mon église ou dans mon école. Mais ce n'est pas le simple fait que la France soit mon pays qui me donne un amour pour ses citoyens. Plutôt, c'est la vie quotidienne parmi un peuple mourant de soif dans un désert spirituel alors qu'il y a une source d'eau fraîche auquel ils refusent de se désaltérer. Comment peut-on être laissé indifferent à la vue d'un peuple et d'une nation entière qui est insensée, perdue par sa propre folie?
Mon coeur bât aussi fort pour les millions de Saoudiens ou les berbers d'Algérie et toutes les nations de la terre qui ne connaissent pas l'espérance que nous avons en Dieu, par Son Fils Jésus. Je vous souhaite de même. Ici dans votre pays ou aux quatre coins de globe, vivez avec la seule ambition que la grandeur et la valeur de Christ soit manifesté avec une pleine assurance dans votre corps (Philippiens 1v19).

lundi 24 novembre 2008

Tant à dire, mais si peu de dit

Je suis silencieux depuis plusieurs semaines, en fait depuis la mort de Mamy. Bien que son départ soit en partie la raison de mon silence, c'est surtout le fait que je me suis laissé avoir par la fatigue et ainsi la morosité et même un brin de dépression, que je n'ai pas eu envie d'écrire. Pourtant, j'ai eu tant d'idées, de pensées et de questions. L'enterrement fut aussi un moment intense de réflexion.

Par contre, si je m'obstine à remettre dans l'ordre chacune de ces discussions, je n'écrirais jamais quelque chose. Il faut que j'écrive sur le moment, sinon je n'en ai plus envie. Aussi, dimanche je prêche dans mon église. Cela m'obligeras bien à mettre au moins quelques mots par écrit. Je ferais un résumé de l'idée principale du texte étudié et je le posterais sur le blog. Le texte de dimanche sera le passage dans Luc 7 où la femme prostituée verse du parfum sur les
pieds de Jésus.

Ainsi, je veux me remettre à écrire et, plutôt que de repousser à demain ce que je voulais faire aujourd'hui, j'ai pensé écrire ces quelques mots.

dimanche 9 novembre 2008

Un hommage à une grande petite femme

C'est avec joie mêlé de larmes que j'écris ces quelques mots dédiés à Sophie Kapitaniuk, ma grand-mère de 75 ans.

Hier soir (vendredi 7 novembre), après des années de lutte contre la maladie, le coeur de Mamy s'est arrêté et les médecins ne purent rien faire. Mamy nous a quittée pour être avec Jésus et je sais qu'elle est heureuse maintenant. Ma grand-mère était un formidable exemple pour moi. Son influence sur ma vie est simplement incalculable car c'était une femme de prière avec une grande foi.
Elle avait 75 ans mais avait encore un rire d'enfant. Dieu était sa plus grande source de joie. Elle fut peut-être la plus heureuse d'apprendre que je m'apprêtais à m'engager à plein-temps sur la champ missionnaire avec OM. Toute sa vie elle avait prié qu'au moins un de ses huit fils se donnerait à Dieu pour la mission. Pour mes grands-parents, le champ missionnaire et le travail pastoral étaient les vocations les plus nobles et ils souhaitaient voir le monde entier louer Dieu pour sa grâce en Jésus Christ.
Mamy puisait quotidiennement aux sources de la Bible pour y trouver forces et joie. Sa vue s'était bien amoindri ces dernières années et il fallait qu'on lui lise des passages. Je la vois encore, couchée sur son lit. Elle me demandait de choisir un passage, fermait les yeux et un sourire aux lèvres, attendait que je lise. Combien de fois me suis-je demandé pourquoi Dieu ôtait la vue d'une femme qui aimait tant la Bible alors que la plupart du monde voit mais ne sait que faire de la Bible.
Les enfants étaient une autre source de joie pour Mamy. Elle avait toujours aimé les enfants. Mère de huit et grand-mère de 25 petits-enfants (chiffre constamment revu à la hausse), elle aimait avoir les enfants chez elle. Ceux-ci rendait son amour par de nombreuses offrandes, bouquets de fleurs des champs, dessins, cartes et peintures qui décoraient sa maison.
Par sa mort, Mamy laisse un gouffre derrière elle. Elle était une amie, une conseillère, une aide dans la prière et ma grand-mère. Bien que petite de taille, elle est grande dans mon estime. Jésus était son trésor et ainsi son coeur était au ciel avec lui. Jusqu'à la fin, elle vivait à la lumière du Psaume 71:
"Ne m'abandonne pas, ô Dieu! même dans la blanche vieillesse, Afin que j'annonce ta force à la génération présente, Ta puissance à la génération future!" Psaume 71:18
Bien qu'elle connût plus de souffrance physique que la plupart, elle resta attachée à Jésus sachant qu'il la tenait fermement dans ses mains. Bien que morte, sa vie et son testament continuent à parler. La mort lui était un gain et ainsi elle vécut bien sa vie. S'il y avait une chose qu'elle voudrait pour chacun de nous, c'est que nous ne gâchions pas nos courtes vies terrestres. "Le meilleur est encore à venir," me dit-elle récemment. Pour elle, ce moment est enfin arrivé.

vendredi 7 novembre 2008

Il y a un sens à la mort, même des plus jeunes

Ma vie, celle d'un jeune de 21 ans qui sait que Jésus est mort à sa place. Il est mort la mort que je méritais pour que je vive une autre vie. J'ai fait trois ans sur le Doulos pour aucune autre raison que le fait que Dieu s'est montré à moi.
C'est par la mort d'une fille de 17 ans que Dieu m'a ouvert les yeux à mon état et que je me suis mis à vivre pour Lui. Le premier enterrement de ma vie était celui d'une jeune femme qui venait de fêter son 17ième anniversaire. C'était aussi mon âge à cette époque et j'en suis éternellement reconnaissant. Où serais-je si ce n'était pas pour cet chauffard ivrogne qui faucha Mikaela un soir de juillet? Je suis reconnaissant de sa mort puisque j'ai reçu la vie. Et c'est par sa mort que j'ai donné ma vie à Dieu, que me guida progressivement à travailler trois ans sur un bateau à l'autre bout du monde.
Ce sont ces souvenirs qui me sont revenus aujourd'hui lors d'une conversation avec Y* une fille de ma classe. Me voyant lire, elle me demanda si c'était la Bible. Non, se sont les confessions d'Augustin lui dis-je. S'engage ensuite une conversation sur Dieu où elle explique que sa mère et très croyante mais elle-même ne l'est plus depuis la mort de sa meilleur ami dans un accident. Elles étaient ensemble sur le scooter et un véhicule les accroche. Son amie parvient à reprendre l'équilibre, mais en vain puisque elle frappe de plein fouet un poteau et meurt sur le coup. Y* survécut mais fit une tentative de suicide qui la metta dans un coma durant trois semaines. Depuis, elle se dit qu'elle se fiche bien que Dieu existe. Elle moura bien le jour qui est le sien, d'ici là il faut vivre et profiter de la vie.
Comme moi, elles avaient toutes les deux 17 ans. Y* se braqua contre Dieu et je me suis réfugié en Dieu.
Comme quoi il y a beaucoup de sens dans la mort d'un jeune de 17 ans. Je prie que Dieu sauve Y* et les nombreuses personnes qui ont vécu la mort d'un proche. La mort n'est pas une tragédie en soi. Ce qui est tragique c'est mourir sans s'y être préparé.

mercredi 5 novembre 2008

Trouver ses forces et sa joie dans le pardon

Le 16 février 1546, Martin Luther griffonna quelques mots avant de mourir. Ces mots m'encouragèrent aujourd'hui. Je suis fatigué et je me sens donc éloigné de Dieu. C'est un sentiment habituel sous grosse fatigue et quasi déprime. Je ne veux pas entrer dans le sujet de la dépression. Il y aurais bien quelques lignes à écrire, mais je veux simplement relater ce que j'ai éprouvé en lisant quelques lignes de Luther.
"Nous sommes mendiants! Cela est vrai."
Derniers mots de Martin Luther
Voilà un des plus grand hommes de l'histoire de l'église qui exprime exactement notre relation avec un Dieu saint. Je ne suis qu'un misérable pêcheur. Ce n'est pas de l'apitoiement, c'est un fait que j'éprouve ce soir. Et je depends de la bonté de Dieu. Ma rebellion à rencontré l'amour, le pardon, la grâce de Dieu. Je suis un mendiant qui vient sans conditions pour recevoir de la main de Dieu.
Entendre de nouveau cette vérité de la bouche de Luther ma redonné un sourire aux lèvres. Il y a tant de joie à puiser dans la grâce de Dieu.