dimanche 9 novembre 2008

Un hommage à une grande petite femme

C'est avec joie mêlé de larmes que j'écris ces quelques mots dédiés à Sophie Kapitaniuk, ma grand-mère de 75 ans.

Hier soir (vendredi 7 novembre), après des années de lutte contre la maladie, le coeur de Mamy s'est arrêté et les médecins ne purent rien faire. Mamy nous a quittée pour être avec Jésus et je sais qu'elle est heureuse maintenant. Ma grand-mère était un formidable exemple pour moi. Son influence sur ma vie est simplement incalculable car c'était une femme de prière avec une grande foi.
Elle avait 75 ans mais avait encore un rire d'enfant. Dieu était sa plus grande source de joie. Elle fut peut-être la plus heureuse d'apprendre que je m'apprêtais à m'engager à plein-temps sur la champ missionnaire avec OM. Toute sa vie elle avait prié qu'au moins un de ses huit fils se donnerait à Dieu pour la mission. Pour mes grands-parents, le champ missionnaire et le travail pastoral étaient les vocations les plus nobles et ils souhaitaient voir le monde entier louer Dieu pour sa grâce en Jésus Christ.
Mamy puisait quotidiennement aux sources de la Bible pour y trouver forces et joie. Sa vue s'était bien amoindri ces dernières années et il fallait qu'on lui lise des passages. Je la vois encore, couchée sur son lit. Elle me demandait de choisir un passage, fermait les yeux et un sourire aux lèvres, attendait que je lise. Combien de fois me suis-je demandé pourquoi Dieu ôtait la vue d'une femme qui aimait tant la Bible alors que la plupart du monde voit mais ne sait que faire de la Bible.
Les enfants étaient une autre source de joie pour Mamy. Elle avait toujours aimé les enfants. Mère de huit et grand-mère de 25 petits-enfants (chiffre constamment revu à la hausse), elle aimait avoir les enfants chez elle. Ceux-ci rendait son amour par de nombreuses offrandes, bouquets de fleurs des champs, dessins, cartes et peintures qui décoraient sa maison.
Par sa mort, Mamy laisse un gouffre derrière elle. Elle était une amie, une conseillère, une aide dans la prière et ma grand-mère. Bien que petite de taille, elle est grande dans mon estime. Jésus était son trésor et ainsi son coeur était au ciel avec lui. Jusqu'à la fin, elle vivait à la lumière du Psaume 71:
"Ne m'abandonne pas, ô Dieu! même dans la blanche vieillesse, Afin que j'annonce ta force à la génération présente, Ta puissance à la génération future!" Psaume 71:18
Bien qu'elle connût plus de souffrance physique que la plupart, elle resta attachée à Jésus sachant qu'il la tenait fermement dans ses mains. Bien que morte, sa vie et son testament continuent à parler. La mort lui était un gain et ainsi elle vécut bien sa vie. S'il y avait une chose qu'elle voudrait pour chacun de nous, c'est que nous ne gâchions pas nos courtes vies terrestres. "Le meilleur est encore à venir," me dit-elle récemment. Pour elle, ce moment est enfin arrivé.

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