(par Myriam) Sympathie ou mépris. Voilà les deux sentiments qui m’envahissent ensemble lorsque je pense écologisme. Non, non, je vous assure, je ne suis pas complètement toquée ! C’est tout à fait raisonnable.
En effet, les « écolos » comme on les nomme communément, sont profondément respectueux des milieux dits naturels. Ils ont une telle faculté d’émerveillement devant la diversité et la beauté des espèces que ces derniers abritent. Bref, comme le psalmiste à de nombreuses reprises, ils sont éblouis par la création harmonieuse dans laquelle nous vivons. De là découle leur souci de la préserver et c'est sensé, je trouve.
L’objet de ma désolation c’est que très souvent cette volonté de protection est le fruit d’une véritable adoration de leur part des corps célestes, du milieu marin ou des paysages sauvages... Certains leur prêtent même des pouvoirs de gouverner les hommes ! Une idée plus répandue encore pour appuyer leurs thèses : « il est encore temps de sauver la planète du désastre à venir ! ».
La Bible est assez claire sur la façon dont la terre et les cieux actuels seront détruits et sur comment apparaîtront plus tard une nouvelle terre et de nouveaux cieux. Ce qui me frustre donc c’est de voir comment quantité d’hommes et de femmes gaspillent leur capacité d'adoration !
Nous sommes tous appelés à être des adorateurs… mais pas de n’importe quoi ! Des passages du Psaume 104 ne dépareraient pas dans la page « courrier des lecteurs » d’un magazine écolo : l’eau maîtrisée donne les sources et la pluie, la flore s’épanouit, les produits de la terre nous réjouissent… Mais le psalmiste, quant à lui, ne s’émerveille pas sur un soi-disant « système autorégulé ». Il ne se borne pas à la simple énumération des merveilles de la création : il nous invite à participer à la louange de Dieu. C’est un motif sans cesse renouvelé de gloire et de joie pour le Seigneur que de nous voir prendre plaisir en son œuvre si nous ne déplaçons pas l’adoration que nous Lui devons sur celle-ci, si on ne Le dépouille pas de sa grandeur au profit de la nature. Vous imaginez à quel point nous serions encore plus nombreux à adorer Dieu si tous ceux qui font de la nature une fin absolue y voyaient plutôt un moyen, celui de Dieu pour nous révéler sa beauté, puissance, son amour… ?
PS : C’est la lecture de deux petits livres de P. Rossel, Arbres de la Bible et Petits animaux de la Bible qui m’ont rappelé à quel point la création est un des moyens utilisés par Dieu pour s’adresser aux hommes. La Parole de Dieu elle-même utilise les images de la nature pour nous enseigner : dénué de tout orgueil, le futur roi David se compare à une puce (1 S 24,15), « va vers la fourmi » en prévision des jours difficiles lit-on dans le livre des Proverbes… Il y a plein d’autres exemples aussi édifiants, alors lisez-les !
