Que dire ?
Que dire ? Que dire face à la douleur, au caractère si brutal, si imprévisible de la catastrophe aérienne qui a fauché tant de vies en si peu de temps ? Que dire à ceux qui restent, plongés dans l’abattement, face à ce qui leur paraît comme un arbitraire absurde ?
Pas une punition spécifique
Alors que Jésus était sur terre, une catastrophe, certes moins dramatique, se produisit. Sans que personne ne s’y attende, une tour, la tour de Siloé, s’était écroulée tuant 18 personnes. Luc, auteur d’un évangile, est le seul qui nous rapporte ce fait divers et l’impression qu’il exerça sur le Christ. Posant une question, Jésus demanda à ses disciples : « Ces 18 personnes sur qui est tombée la tour de Siloé et qu’elle a tuées, croyez-vous qu’elles aient été plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? »
Contrairement à notre époque, Jésus vivait parmi un peuple imprégné de la conscience de Dieu. Pour aucun juif de son temps, ce qui se produisait dans le monde n’était le fruit du hasard. Tout était, de loin ou de près, en lien avec Dieu. La question de Jésus met le doigt sur des idées bien ancrées dans la mentalité ambiante, des idées qui reflètent une vision du monde forgée par des siècles d’enseignement biblique. Si Dieu, le Tout-Puissant, est à l’origine de tout ce qui se produit, comment donc comprendre le langage des accidents et des catastrophes imprévisibles ? Sont-elles l’expression d’un châtiment, d’une punition divine à l’encontre de ceux qui en sont les victimes ?
La réponse de Jésus à cette question est sans ambiguïté. « Non, je vous le dis, commence à dire Jésus. » Il n’y a pas de lien direct de cause à effet entre ce qui s’est produit pour ces 18 personnes et leur situation personnelle devant Dieu. Penser le contraire supposerait plusieurs choses. La 1ère est que les 18 personnes touchées par la catastrophe auraient été l’objet d’une double coïncidence plutôt curieuse : 18 personnes coupables au même degré de graves forfaits devant Dieu se seraient trouvées ensemble au même endroit pour recevoir ensemble leur châtiment. Il n’y a que dans l’imagination d’un producteur de film de science-fiction que l’on peut trouver un tel scénario.
Un message pour tous ceux qui restent
Si la punition ou la rétribution n’est pas la piste à suivre pour comprendre le sens de ce qui se produit lors d’une catastrophe, quelle est-elle ? Car la mise à l’écart de cette interprétation ne change rien sur le fond. Dieu étant tout-puissant et souverain sur tout ce qui se produit, aurait pu faire que la chose n’ait pas lieu. Pourquoi ne l’a-t-il pas fait ? La suite de la réponse de Jésus nous le dit : « Non, je vous le dis, ces personnes n’étaient pas plus coupables que les autres. Mais si vous ne vous repentez, vous périrez également ! »
Alors que nous étions partis dans notre réflexion sur les victimes de la catastrophe, Jésus corrige le tir. Ceux qui sont concernés par ce qui s’est produit ne sont pas les disparus, mais nous qui restons. Le départ, la mort brutale et choquante de ces personnes, est un message de Dieu à notre conscience qui nous rappelle plusieurs réalités que nous avons facilement, en tant qu’hommes du XXIème siècle vivant dans le monde poussé de la technologie, tendance à oublier !
Le message des catastrophes
1ère réalité : c’est celle de notre dépendance à l’égard de Dieu en ce qui concerne notre souffle. Cela a été plusieurs fois dit par les proches des disparus. Beaucoup des personnes décédées dans le vol AF 447 étaient des personnes actives, engagées dans leurs entreprises, dans la vie d’une commune ou d’une association. Toutes étaient pleines de projets. A ce propos, la Bible nous rappelle ce qui doit être l’état d’esprit réaliste de tout homme face à Dieu. « Vous êtes une vapeur qui paraît pour un peu de temps, puis qui disparaît. Vous devriez donc dire : Si Dieu le veut, nous vivrons et nous ferons ceci ou cela ! » La mort brutale des victimes du crash de l’Airbus nous le rappelle avec force : aucun de nous ne sait si les projets qu’il a dans son cœur pour le lendemain se réaliseront.
2ème réalité : c’est celle de la nécessité d’être, à chaque instant, prêt pour le grand départ. Nous le savons tous : aucun de nous ne restera indéfiniment sur cette terre. Les cimetières sont les témoins silencieux mais éloquents du caractère passager et périssable de chaque vie. S’il y a donc une réalité à laquelle nous devons nous préparer aujourd’hui, maintenant, c’est à celle de notre propre fin et de notre comparution devant Dieu, notre Créateur. Jésus-Christ, il y a près de 2 000 ans, a payé le prix de notre rachat. Avez-vous, oui ou non, la certitude d’être réconcilié avec Dieu ? Si ce n’est pas le cas, je vous en supplie : ne remettez-pas à demain la résolution de cette question !
3ème réalité : c’est celle suggérée par la réponse de Jésus ! Si certains, déjà, périssent brutalement, viendra le temps où toute l’humanité, à cause du péché, devra faire face au jugement de Dieu. Sur nous tous, un jour, une catastrophe, la catastrophe irrémédiable arrivera. Il sera alors trop tard pour se préparer. C’est maintenant qu’il nous faut nous repentir, changer de façon de vivre et de mentalité, nous mettre à l’écoute de Dieu, de Sa Parole.
Je ne connaissais aucune des 228 victimes du vol Rio-Paris. Mortes ensemble, assises l’une à côté de l’autre dans l’avion, il se peut cependant que le chemin qu’elles ont ensuite pris les sépare définitivement. L’une prête, ayant fait la paix avec Dieu par Jésus-Christ a rejoint son Sauveur dans une paix et un repos définitif. L’autre, chargé de ses péchés, vit dans l’attente et dans l’angoisse de son jugement. L’important n’est pas l’heure où nous mourrons, mais l’état dans lequel nous nous présentons devant Dieu au jour de notre mort ? Où seriez-vous aujourd’hui à la place des victimes ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire